Et si la lutte contre le réchauffement climatique se révélait l’arme inattendue pour rééquilibrer la situation ?
Dans la foulée de la conférence de Copenhague sur le changement climatique, est né le Partenariat Mondial pour les Forêts tropicales. Cet accord appelé REDD prévoit un flux Nord -> Sud de 4 milliards de dollars pour des projets de reforestation. Mais comme l’a rappelé récemment le Centre d’Analyse Stratégique, la déforestation est causée en grande partie par…la demande des pays du Nord en produits agricoles, huile de palme, ou soja, et en agrocarburants. Vouloir replanter d’une main et acheter des tonnes d’huile de palme de l’autre, est pour le moins contradictoire et même, contreproductif.
Comme le pointe Sophie Fabrégat dans un récent article, « un des pré requis de la lutte contre la déforestation réside donc dans l'harmonisation des politiques commerciales ou agricoles des pays du Nord avec les politiques environnementales ».
Concrètement, il s’agirait dans le cadre du Partenariat REDD et en accord avec l’OMC, de favoriser davantage l’agriculture de subsistance en lieu et place des palmeraies à huile : idéalement, il s’agit bien sûr d’une polyculture d’inspiration biologique, avec quelques têtes de bétail et des arbres alentour : un système qui a fait ses preuves et qui reste encore marginal au Nord comme au Sud.
Courtesy image : UN-REDD