Revers de la médaille : la monoculture du palmier à huile, qui a explosé depuis 20 ans en Malaisie et en Indonésie, a détruit des millions d’hectares de forêt tropicale, hauts-lieu de biodiversité mondiale. D’autre part sur le plan de la santé humaine, l’huile de palme est très riche en acides gras saturés (environ 50%), qui sont une des causes de surpoids et de risque cardio-vasculaire.
La décision de Casino est donc une excellente nouvelle et on peut espérer que les autres chaînes de distribution fassent la même chose.
Etonnant : sur le site du Cirad, centre français para-public dédié à l’agriculture tropicale, on trouve un véritable plaidoyer à contre-courant pour l’huile de palme, plaidoyer qui s’appuie sur l’extraordinaire productivité en huile du palmier (incontestable) et sur sa…qualité nutritionnelle:
« Des propriétés spécifiques et une qualité nutritionnelle irréprochable : L’huile de palme se comporte comme les huiles de maïs, tournesol, soja ou colza, riches en acides gras essentiels. »
Pourtant les acides gras essentiels, qui sont les oméga 3 et 6, ne sont présents qu’à hauteur de 8% dans l’huile de palme, ce qui fait d’elle la moins riche en acides gras essentiels avec l’huile de coco ! Et comme on l’a précisé plus haut, la haute teneur de cette huile en acides gras saturés (50%, un record) en fait un facteur d’obésité et de maladie cardiovasculaire largement reconnu. Le Cirad passe ce fait sous silence et la compare à des huiles (colza, tournesol) dont la teneur en acides gras est très différente.
Manipulation ? Non, ça doit être un rédacteur stagiaire qui s'est emmêlé les pinceaux :=)
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